CONTRÔLE ANNUEL DES POTEAUX INCENDIE

Dispositif de lutte contre l’incendie, les poteaux ou bouches d’incendie sont alimentés par un réseau souterrain d’eau sous pression à disposition des camions de pompiers. Comme chaque année, la mairie de Plouguerneau va inspecter les 90 poteaux incendie de son territoire.

Comme les 35 000 autres communes, celle de Plouguerneau a l’obligation de faire vérifier l’état de ses poteaux incendie tous les 3 ans et de décliner les résultats obtenus aux services de protection incendie tels le SDIS 29 (service départemental d’incendie et de secours). Cette obligation concerne aussi les habitants possédant des poteaux incendie sur leur propriété privée.

Sur le terrain, l’agent des services techniques en charge de cette opération va faire le tour de tous ces équipements munis d’un « pèse-bouche » dans les trois prochaines semaines. Cet appareil que l’on branche directement sur la bouche d’incendie, permet de mesurer le débit ainsi que la pression statique et dynamique tout en évitant un écoulement excessif d’eau. A titre d’information, pour qu’un poteau incendie soit aux normes, il doit être capable de débiter 60 m3 d’eau par heure pendant 2 heures !

Ces vérifications pourront entrainer des perturbations sur le réseau comme une baisse momentanée de débit et une turbidité de l’eau. Ces désagréments ne seront que passagers. 

Le pèse-bouche est utilisé pour mesurer la pression d’une bouche ou d’un poteau d’incendie.

LE PRINCIPE DE LA MESURE

La mesure des hydrants répond aux normes NF S 31213 et NF EN 14384. Pour réaliser cette mesure trois éléments sont nécessaires, une vanne de fermeture à treize tours, un appareil de mesure et un tuyau de diamètre 110 mm. L’extrémité du tuyau de diamètre 110 mm est raccordée au poteau ou la bouche d’incendie. L’autre extrémité est raccordée à l’appareil de mesure capable d’enregistrer les valeurs de pression et de débit de manière simultanée. L’appareil de mesure est raccordé à la vanne de fermeture. Dès lors la manœuvre peut commencer.

Dans un premier temps, il faut fermer totalement la vanne pour obstruer la sortie de l’eau. Deuxièmement, il faut ouvrir entièrement le poteau d’incendie, treize tours, L’eau libérée du poteau d’incendie s’écoule dans le tuyau et reste prisonnière de la vanne fermée. A ce moment précis, la pression est à son maximum entre 3 et 6 bar suivant la distribution d’eau de la commune. Troisièmement mettre l’appareil de mesure sous tension en position mesure de pression, lire la valeur de la pression, la pression lue correspond à la pression statique. Pourquoi statique ? Car l’eau ne circule pas !

Ensuite, il faut ouvrir lentement la vanne pour laisser s’échapper l’eau, ouvrir cette vanne pour abaisser la pression à un bar, à ce moment, sélectionner sur l’appareil la lecture de débit en m3 par heure ou litres par minute. Cette deuxième mesure donne le débit à 1 bar. Pour être opérationnel, un hydrant doit pouvoir délivrer 60 m3/heure pendant deux heures avec une pression d’au moins un bar.

POURQUOI CETTE VALEUR DE REFERENCE ?

Pour mettre à terme à la lutte contre l’incendie, les pompiers considèrent qu’il est nécessaire de disposer de 120 m3 pendant deux heures. Ces 120 m3 correspondent à 60 m3/heure. Ces 60 m3/heure correspondent eux à l’alimentation de deux grosses lances qui chacune projette 500 litres/minute ce qui correspond à 30 m3/heure. Autre obligation : le débit doit être d’au moins un bar pour maintenir la rigidité des tuyaux qui acheminent l’eau de l’hydrant jusqu’à la pompe refoulante de la motopompe ou de l’autopompe.

}   Publié le 31 janvier 2019