ÉTUDE « LITTO’RISQUES » : FAUT-IL S’INQUIÉTER ?

Restitution de l'atelier

Le Département du Finistère, l’UBO et le Cerema se sont engagés en 2019 pour accompagner les collectivités finistériennes dans la gestion des risques littoraux. C’est dans ce cadre que la commune de Plouguerneau a accueilli pendant 4 mois un atelier de 8 étudiants en master Sciences de la Mer et du Littoral (SML), mention Expertise et Gestion de l’Environnement Littoral (EGEL). Les étudiants, placés en situation de bureau d’études, avaient pour objectif de réaliser un diagnostic des risques littoraux auxquels doit faire face la commune de Plouguerneau, afin de proposer des pistes de gestion adaptées.

Huit étudiants du Master Expertise et gestion de l’environnement littoral entourés de leur professeur, de Martine Perrot, directrice aménagement à la mairie de Plouguerneau, et d’Andrew Lincoln, conseiller municipal en charge du projet.

LES SECTEURS ÉTUDIÉS ET LA MÉTHODO EMPLOYÉE

La commune de Plouguerneau présente une grande diversité de formes littorales (plages de sable et de galets, massifs et cordons dunaires, falaises rocheuses ou meubles…). Quatre secteurs d’étude ont été retenus : le Zorn, Saint-Michel / Korejou, Porz Gwenn et le Kastell Ac’h. 

La méthodologie employée lors de l’atelier s’est appuyée sur la vulnérabilité systémique, en croisant aléas et enjeux.
Quatre composantes ont été étudiées pour évaluer le risque : les aléas (submersion marine et érosion) ; les enjeux (humains, matériels…) ; la gestion (ouvrages côtiers, documents d’urbanisme) ; la perception du risque.

CE QUI RESSORT DE L’ÉTUDE

Savoir comment le risque est perçu permet notamment de comprendre comment mieux le gérer. Pour cela, un questionnaire sur les risques côtiers a été diffusé aux habitants (107 réponses reçues) et des entretiens ont été réalisés avec 5 élus et gestionnaires pour recueillir leur perception.

Il en ressort que les répondants ont bien conscience des risques liés à la mer. Ils se souviennent des aléas passés (tempêtes par exemple) mais pas des dates. Une certaine inquiétude semble également être renforcée par la proximité à la mer.  

Concernant les modes de gestion, ils ne sont pas bien connus. Certaines mesures sont jugées inefficaces, comme l’entretien et la restauration des dunes, tandis que d’autres apparaissent efficaces, comme l’interdiction de construire en zone à risque et la construction d’ouvrages de protection.

Un travail de pédagogie et de sensibilisation parait donc nécessaire afin d’améliorer la culture du risque et les connaissances, mais également pour faire accepter d’éventuelles relocalisations. Quant aux stratégies de gestion, très diverses, elles sont à penser à court, moyen et long terme.

Rapport de l’atelier Litto’Risques

[13,1 Mo

Données SIG

[3,2Mo

RESTITUTION ET POURSUITE

L’atelier Litto’Risques, dont la restitution s’est déroulée le 12 février en visioconférence, a donc permis un diagnostic du littoral plouguernéen. Le constat n’est pas alarmant mais il confirme qu’une bonne gestion est indispensable. Des préconisations différentes suivant les sites d’étude ont été faites, avec une mise en œuvre à plus ou moins long terme.

Cet atelier se poursuit désormais avec l’un des étudiants, Quentin Ruaud, dans le cadre d’un stage de 6 mois qui permettra d’approfondir les actions à mettre en place au regard des constats et enjeux recensés.

}   Publié le 15 avril 2021  Crédit photo : Légende FM