
Crédit image : Saba architectes
ALGAE, centre d’interprétation et de valorisation des algues
Les actualités travaux

Démolition du bâtiment mi-février 2025

Désamiantage du bâtiment débuté en décembre 2024

L’ex-discothèque La Godille

Forage géothermique du sol mi-mars 2025 suivi du terrassement de la zone.

Début des travaux
début décembre 2024

Réception des travaux mars 2026
(date prévisionnelle)
Le projet porte donc sur la création d’un nouveau bâtiment sur 2 niveaux comprenant notamment :
• un espace accueil, boutique et café
• une zone d’exposition et une salle de projection
• une salle de conférence
• un espace pédagogique et d’animation
• un fonds documentaire
Maître d’ouvrage : Mairie de Plouguerneau
Maître d’œuvre mandataire : SABA Architectes
Coût total en HT : 2 097 463 €


La volonté de sobriété du bâtiment qui favorise la scénographie et la muséographie doit s’exprimer dans une architecture neutre. Il sera aménagé dans une logique de grande flexibilité permettant une évolution future à l’intérieur de ses nouveaux murs. Si la salle d’exposition est placée dans une « boîte noire », la salle de conférence, placée à l’étage, bénéficiera d’une large ouverture par une vue sur le port du Korejou.
Pourquoi ce projet à Plouguerneau ?
L’activité économique n’est pas en reste avec notamment de nombreux professionnels de la mer (ostréiculteurs, pêcheurs, goémoniers) et l’entreprise Agrimer, l’un des acteurs majeurs des technologies marines en France comme à l’étranger. Source : agrimer.com
Plouguerneau est également la capitale des goémoniers où cette activité s’est développée dès la seconde moitié du XIXème siècle, les algues aujourd’hui récoltées étant principalement utilisées dans les industries agroalimentaire, cosmétique ou pharmaceutique.

Le travail collectif accompli depuis 40 ans à l’écomusée des goémoniers et de l’algue évolue vers une nouvelle étape : ALGAE

En effet, l’écomusée des goémoniers et de l’algue a l’avantage exceptionnel d’avoir pour objet d’étude un secteur à la fois traditionnel, profondément ancré dans la culture du Pays et résolument moderne et innovant !
Il est un outil de réflexion, de sensibilisation de la population dans le cadre d’ateliers de transmission et à travers la mise en valeur d’une collection unique.
L’ambition du nouveau centre d’interprétation et de valorisation des algues ALGAE, qui prendra le relais de l’ecomusée, est de devenir le lieu incontournable pour tout connaître de l’exploitation des algues depuis la teinture d’iode à nos jours, y compris l’actualité et l’avenir de ce secteur porteur d’espoir pour l’économie bretonne.
L’association Karreg Hir
En 1983, le nombre de goémoniers à Plouguerneau diminue et on assiste à une perte des traditions et des usages, c’est alors qu’est créée l’association Karreg Hir. Son objectif : conserver la mémoire goémonière. Les premières actions ont été la rénovation puis l’entretien d’un sloup traditionnel goémonier et la reconstitution du brûlage d’algue au port du Koréjou lors de la manifestation annuelle « la fête des goémoniers ». A partir de 1985, l’association réalise également un recueil d’outils, de photographies, de vêtements, de témoignages…. Tout cet ensemble d’éléments constitue la première exposition permanente, dont le souhait est la transmission aux plus jeunes de cette mémoire en train de disparaître.
Depuis cette première exposition, de nombreuses autres ont pu voir le jour grâce à la force du travail bénévole associatif et avec le soutien de la commune de Plouguerneau. Cela s’est concrétisé par de nombreuses actions de soutien à l’activité de l’association et notamment par la mise à disposition d’un bâtiment municipal pour accueillir l’écomusée actuel. Au travers du projet de l’exposition permanente du centre ALGAE, l’association souhaite développer ses missions tout en conservant son ADN à travers la réalisation d’un projet d’importance pour le territoire breton, visant à sensibiliser le grand public aux enjeux environnementaux et à promouvoir l’algue comme une économie d’avenir.
L’écomusée sous sa forme actuelle accueille en moyenne 10 000 personnes par an, ce qui en fait le deuxième site touristique le plus visité de la communauté de communes du Pays des Abers.



Une démarche énergétique et climatique
- Une conception bioclimatique : avec une implantation et une orientation des locaux en fonction de leur affectation afin de permettre une optimisation des énergies passives (apport de chaleur en hiver et protection solaire en été) et de la lumière naturelle, prise en compte des vents et des principales pollutions de voisinage (bruit, odeurs…).
- Une intégration de matériaux biosourcés : recours au bois local en structure et en bardage (pin douglas ou chêne pour le bardage et pin douglas pour les charpentes) ; isolation en ouate de cellulose issue du recyclage des papiers/journaux.
- Une gestion de l’énergie : enveloppe très performante et soignée (isolation renforcée dans les murs ossature bois, menuiseries alu double vitrage, basse émissivité avec intercalaire isolant) ; chauffage par pompe à chaleur géothermique permettant d’atteindre le niveau Énergie 3.
Les aménagements intérieurs sont aussi faits dans le même esprit : éclairage à basse consommation, peinture à base d’algues, biomatériaux à base d’algues utilisés dans la scénographie etc. Nous visons un intérieur en évolution constante qui sera un lieu de démonstration pratique des nouveaux biomatériaux conçus à partir des algues en phases de recherche et de développement.
Une zone d’infiltration des eaux pluviales va être implantée sous la zone de terrasse extérieure, via une structure infiltrante, avec le raccordement d’un trop plein au réseau public. Le bâtiment fera une utilisation économe de l’eau potable grâce à des dispositifs de limitations de durée de débit et l’installation de chasses d’eau à double débit. Le réseau d’assainissement collectif passe immédiatement devant le bâtiment et pourra absorber les nouveaux rejets.