Une approche sensible, tournée vers et pour la mémoire des habitants
Nos chemins de Liberté est une démarche de collecte de témoignages, portée par la Mairie de Plouguerneau et sa médiathèque « Les Trésors de Tolente », auprès de ses plus anciens habitants. Celles et ceux qui étaient enfants ou adolescents pendant l’Occupation allemande.
Ils et Elles sont invités à raconter leurs souvenirs d’avant, pendant, après la guerre, jusqu’à la construction du jumelage franco-allemand avec la ville d’Edingen-Neckarhausen. Des souvenirs d’enfants, colorés par 8 décennies de vie.
À travers une exposition photographique et sonore, Nos chemins de Liberté présente leurs histoires et portraits, réalisés dans des lieux qui ont marqué cette période de leur existence où il a été question, après la guerre, de penser la relation avec les Allemands. Des lieux et des visages qui font découvrir la commune dans toute sa diversité de paysages, d’histoires et de réalités sociales et humaines.
Bande-annonce « Nos chemins de liberté »
SUIVEZ ET ÉCOUTEZ NOS CHEMINS DE LIBERTÉ
2024 et 2025 marquent successivement les 80 ans de la libération de Plouguerneau puis de la fin de la Seconde Guerre mondiale. Dans cette actualité qui invite à un travail de mémoire, la commune s’engage pour révéler, partager et apprendre de cette histoire collective, grâce à ses plus anciens administrés.
Découvrez les portraits photographiques et sonores, réalisés avec les 20 Plouguernéen-ne-s, témoins de la Seconde Guerre mondiale, interviewés par « Nos chemins de liberté ». Réalisation, Images et Podcasts : Thomas Troadec de l’agence de création documentaire Catalpa, implantée à Plouguerneau.
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#1 Denis Simon "Au nom du père"
#2 Alice Ogor " ça sentait fort"
#3 Louis Guevel "La guerre est déclarée"
"Ils ont monté le mât et puis ils ont commencé à remonter le drapeau nazi. Le drapeau rouge, avec la croix gammée."
#4 Francine et Marie Le Goasduff " Derrière les barbelés du Spins"
"On a été encerclé par les allemands. On a vu démolir toutes les dunes du Spins et ils ont commencé à faire les blockhaus""
#5 Léon Le Guen " Le bol de soupe"
"Je n’étais pas en colère contre eux. Je ne suis pas en colère contre ça"
Pour ce cinquième épisode de ‘Nos chemins de Liberté’, Léon Le Guen a rassemblé ses souvenirs. Parmi eux, le bol de soupe, un souvenir qui nous dit ce qu’était la guerre dans la vie simple d’un enfant de 8 ans.
#6 Albertine Talec "Face à l'Aber Wrac'h"
"Et on a été sauvé ! Ça a été formidable… Mais on a eu la trouille quand même "
Quand la guerre s’est terminée, Albertine Talec avait 10 ans.
À Perroz où elle a grandi, avec la mer et face à l’Aber Wrac’h, elle raconte ses souvenirs pour ce 6ème témoignage de ‘Nos chemins de Liberté’. De l’expérience de la guerre à celle du jumelage avec la ville d’Edingen-Neckarhausen, des années plus tard.
Découvrir son récit :
#7 Pierre Leven "J'ai vu un homme pleurer"
" On s’est dit, et bien, tous les allemands ne sont pas méchants. On s’est dit ça "
Pour ce septième témoignage de ‘Nos chemins de Liberté’, Pierre Le Ven partage avec détails les souvenirs de son enfance passée à Keridaouen. À travers eux, on discerne son attention au monde, à ce qui s'est passé pendant la guerre et à ceux qui s'en sont allés.
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#8 Marie-Thérèse Cariou et Odile Prigent "J'ai toujours ça dans la tête"
Marie-Thérèse Cariou a grandi avec une peur tenace des Allemands, héritée de ses parents. Bien après la guerre, ses enfants feront l’expérience du jumelage de la commune avec Edingen-Neckarhausen. Pour ce huitième épisode de ‘Nos chemins de liberté’, elle raconte, avec sa fille Odile, le cheminement de sa famille.
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#9 Robert Guillerm "Quand l'enfant rencontre l'adulte"
« Il y a quelque chose qui reste. Quelque chose qui reste. »
Lorsque la guerre arrive, Robert Guillerm a 4 ans. En enfant curieux de tout et un peu turbulent, il voit, vit et retient beaucoup d’événements ayant traversé Plouguerneau. Plus tard, avec son parcours militaire, il se documente et prend conscience de ce qu’il a vécu. Il partage ses sentiments et ses apprentissages, dans ce neuvième témoignage de ‘Nos chemins de liberté’.
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#10 Marie-Pierre et François Jollé "Dans la rue neuve de Plouguerneau"
« Et on a réussi à le convaincre qu’il valait mieux être amis qu’ennemis »
Marie-Pierre et François se connaissent depuis presque toujours. Enfants, la guerre va toucher leurs familles. Adultes, ils participeront avec conviction à la construction du jumelage de Plouguerneau avec la ville allemande d’Edingen-Neckarhausen. Dans ce 10ème témoignage de ‘Nos chemins de Liberté’, ils racontent leur projet de réconciliation.
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#11 Emile Rucard "La ferme de Kroas Prenn"
« C’est toujours pareil. Ça passe pas. »
Cadet de sa famille, Émile était tout jeune en 1939 et il se souvient plus de la Libération et de la rencontre avec les américains dans la ferme du Grouanec, que de l’entrée et de la vie pendant la guerre. Quelques années passent et sa jeunesse est envoyée en Algérie. D’une guerre à une autre, il prend conscience de ce que les conflits représentent et laissent comme traces. Il partage ses souvenirs dans ce 11ème témoignage de ‘Nos chemins de Liberté’.
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#12 Yves Le Gat "On était pas maître chez soi"
« On a eu du dur »
Pendant la guerre, la famille d’Yves le Gat a été contrainte de loger des soldats allemands dans leur ferme. Une entrée rude dans la vie qui marque l’enfant de 4 ans. 80 ans plus tard, pour ce douzième témoignage de ‘Nos chemins de liberté’, il laisse remonter ses souvenirs.
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#13 Jeannine Simon "J'ai du revenir à Lilia"
« Faut faire avec, comme on dit à Brest »
Quelques semaines après sa naissance au reun, à Lilia-Plouguerneau, les parents de Jeannine Simon l’emmènent vivre à Brest, pour une autre vie. Mais en 1942, l’intensité de la guerre la déracine. La famille revient se blottir dans une petite ferme aux murs non-extensibles et s’efforce de grandir, malgré le campement allemand voisin, à Kervenni. La vie de Jeannine se construit et se reconstruit ainsi, pétrie de cette urgence d’aller de l’avant. Elle partage son expérience avec sa petite fille Fanny, pour ce 13ème témoignage de 'Nos chemins de liberté'.
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#14 Jean-Marie Calvez "A Lannerchen, le travail continue à la ferme"
« On devait travailler la terre avec notre corps »
Jean-Marie Calvez est né à Lannerchen et c’est depuis Lannerchen qu’il fait le récit de 102 ans d’une vie de travail à la ferme. Une ferme du grouanec depuis laquelle, pendant la guerre, les contacts avec les Allemands ont été peu nombreux, tout comme les explications sur les raisons et la tournure du conflit. « En vieillissant, on apprend pas mal de choses » nous livre Jean-Marie, pour ce 14ème témoignage de ‘Nos chemins de liberté’.
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#15 François et Valentine Lagadec " Le fusil du Traon"
« Je crois que Plouguerneau peut servir d’exemple à cette fin de guerre, lorsqu’on voit le résultat de ce jumelage. »
François et Valentine Lagadec s’aiment depuis presque toujours. Ils ont vécu l’un et l’autre deux réalités différentes de la guerre mais ils se retrouvent sur l’importance du jumelage de Plouguerneau avec Edingen-Neckarhausen, auquel ils ont contribué. Dans leur témoignage, le 15ème de 'Nos chemins de liberté', résonnent avec force les mots de Valentine, dont la famille a été meurtrie par la guerre : « Il faut toujours savoir pardonner ».
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#16 François et Olivier Roudaut "La ferme au-dessus du pont du Paluden"
« Je suis François Roudaut, retraité de la terre »
La vie de François Roudaut nous raconte sans pareilles quelques-unes des facettes de Plouguerneau. Une enfance à la ferme puis l’ostréiculture, la Marine, le métier de gardien du phare de l’Ile Wrac’h puis celui de pêcheur à Perroz… Du haut de Paluden où il habite, François a vu les Allemands arriver. Ceux qui ont pris son père, prisonnier durant 5 années. « Quand mon père est rentré, il ne nous connaissait pas ». François raconte et nous transporte, soutenu par son fils Olivier qui l’accompagne. Entre eux, les souvenirs et la parole circulent, depuis toujours.
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#17 Alexine Kervella et Irène Falc'hun "On nous disait pas la vérité"
« On avait peur, mais d’un côté non, puisque mon père avait fait un sous-terrain au fond du jardin »
Alexine Kervella avait 5 ans en 1939. De la guerre, elle garde des émotions très fortes liées au passage des avions, au retentissement des bombes et à ce moment où son père a été fait prisonnier. La guerre, ce sont aussi des amitiés indéfectibles nouées avec de la famille éloignée, venue se réfugier à la ferme. Avec sa fille Irène, Alexine partage ses souvenirs qui vont jusqu’au jumelage avec Edingen-Neckarhausen auquel son père a contribué. « Pardonner, c’est se donner la main. C’est se dire que c’est fini tout ça ».
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#18 Joséphine Talec et Yvon Guéguen "C'est triste les guerres"
La vie de Joséphine Talec n’a pas été simple. Un accident emporte son père en 1944, la laissant seule avec son frère et sa mère. Dans sa famille, le traumatisme de la Grande Guerre est dans les mémoires et amplifie la peur vis à vis des Allemands. Malgré la dureté de la vie, Joséphine grandit. Elle raconte les êtres et les actions d’importance : sa grand-mère, l’entraide avec les réfugiés, un peu de la vie de ceux qui ont résisté, et la réconciliation à laquelle le jumelage de Plouguerneau a contribué. Elle témoigne avec son fils Yvon Gueguen.
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#19 Georges et Renée Lindivat "Plus jamais ça"
« J’ai fait du porte à porte ici, chez tous les copains que j’avais à Plouguerneau, pour qu’ils prennent un Allemand chez eux au moment du jumelage »
Georges et Renée Lindivat ont fait partie des fervents artisans du jumelage de Plouguerneau avec Edingen-Neckarhausen. Ils ont favorisé des rapprochements et ils ont créé des liens très forts entre les habitants des deux villes : « tous ces gens-là avaient connu la guerre et ne voulaient pas que ça recommence ».
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#20 Jean Breton "ça ne pouvait pas être plus dur que ça ne l'était déjà"
« Que veux-tu, à l’âge qu’on avait on était plutôt spectateurs, mais sans avoir d’opinion. La seule chose qui nous intéressait c’était les réflexions de nos parents, des anciens »
Jean Breton n’a quasiment pas connu l’avant guerre. Mais par ses yeux de très jeune enfant, il perçoit des choses importantes sur l’Autre, sur la vie, sur les événements. À travers son récit, c’est aussi toute la vie paysanne que Jean raconte, ainsi que son plaisir de la mer, de la pêche. Comme une obsession.
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#21 Jeanne Léon "Sur la route de Saint Michel"
« On ne peut pas oublier ça. Et tout le monde ensemble, on descendait tous ensemble bras dessus bras dessous en chantant »
Jeanne Léon a beaucoup de souvenirs de son adolescence pendant la guerre. Le couvre feu, les laisser-passer, les réquisitions, les événements dramatiques aussi, survenus même le jour de la Libération. Ce qui lui revient en premier c’est ce jour où elle est partie sur la route de Saint Michel, voir les Américains, arrivés au cœur du bourg…
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Participer à « Nos chemins de liberté »
Nos Chemins de Liberté a été conçu pour que chacun, quel que soit son âge ou son sujet de prédilection, puisse apporter sa contribution à cette collecte de mémoire. L’approche est volontairement pluridisciplinaire et collective pour que la transmission de cette histoire se conjugue au pluriel. Un seul point de contact pour rejoindre le dispositif : votre médiathèque Les trésors de Tolente à Plouguerneau.
Pour rejoindre l’équipe réalisatrice en tant que collecteur,
pour participer au groupe ‘histoire’ qui apporte une lecture à l’exposition,
ou pour proposer un projet scolaire ou thématique dans le cadre de la démarche,
—> écrivez à Christine Legal, responsable de la médiathèque : mediatheque@plouguerneau.bzh
Ils soutiennent le projet
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Soutenu par le Comité de jumelage Plouguerneau Edingen-Neckarhausen
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Le projet Nos chemins de Liberté a reçu la labellisation nationale au titre du 80ème anniversaire de la Libération. Le Préfet du Finistère a salué à la commune de Plouguerneau pour son engagement dans cette démarche commémorative, importante pour le Finistère et pour la transmission de la mémoire aux jeunes générations dans la fidélité aux idéaux de la République.