FABRIK-À-PAT : 10 HABITANTS SE SONT PRIS AU JEU !

Projet Alimentaire de Territoire

Samedi 12 février, la mairie a convié les habitants de la commune à un drôle de rendez-vous baptisé « La Fabrik-à-PAT ». Conçu comme un « lieu d’imagination et d’expérimentation autour de l’alimentation », le premier numéro qui s’est déroulé à la cantine de l’école du Petit Prince, a attiré une dizaine d’habitants curieux de savoir à quelle sauce ils allaient être mangés…

Pour ce coup d’essai, l’éducation à l’alimentation durable était le fil conducteur de cette première Fabrik-à-PAT. « Cette thématique est un des trois axes du Projet Alimentaire de Territoire, dit « PAT », aux côtés de l’augmentation de l’offre en produits locaux et durables et de l’accès pour tous à une alimentation choisie et de qualité, qui seront discutés lors de prochains rendez-vous », a indiqué Marie Bousseau, adjointe à l’environnement, cadre de vie et participation citoyenne. 

Lors de cette matinée peu conventionnelle, l’objectif de l’équipe du PAT était bien de « créer un espace propice au recueil d’idées et d’envies des habitants pour nourrir le plan d’action du projet alimentaire de Plouguerneau », a introduit Solenn Douguet, chef de projet à la mairie de Plouguerneau.

L’ALIMENTATION DURABLE EN QUESTION

« La bouillie à la farine de froment cuite au feu de cheminée » ; « La blanquette de poule de ma grand-mère » ; « La galette dorée à la poêle avec des restes de purée » ; « Les tomates farcies de ma mère » ; etc. Pour faire connaissance, chacun des participants a évoqué à tour de rôle son plat d’enfance préféré. « Une manière gourmande de briser la glace et de créer une certaine complicité entre les participants ! », nous a confié Anne Dupont, chargée mission transition écologique à la mairie.

Après quoi, les uns et les autres ont planché sur le concept d’alimentation durable*, « un préalable pour s’assurer que l’on parle tous bien de la même chose » a expliqué l’élue. Chacun l’a donc défini de son côté avant de partager les réponses avec le groupe. Le constat fut sans appel : la définition construite collectivement se recoupait avec celle, officielle, de l’ADEME, l’agence de la transition écologique.  

Au-delà de cette définition, « l’alimentation durable doit également prendre en compte la culture, c’est-à-dire, le plaisir, le partage, la convivialité pour intéresser le plus grand nombre, a dévoilé Anne Dupont, et de poursuivre, quand on déguste on se pose des questions, on se demande comment c’est cuisiné, quels sont les ingrédients utilisés, bref, ça suscite l’échange ! »

Une sensibilisation sous forme de transition vers les trois ateliers dégustation qui attendaient les participants de la Fabrik-à-PAT à quelques mètres de là.

*L’alimentation durable, c’est l’ensemble des pratiques alimentaires qui visent à nourrir les êtres humains en qualité et en quantité suffisante, aujourd’hui et demain, dans le respect de l’environnement, en étant accessible économiquement et rémunératrice sur l’ensemble de la chaîne alimentaire (définition de l’ADEME).

Les participants ont tout d’abord définis ensemble ce que recouvre pour eux la notion d’alimentation durable.

LES PETITS PLATS DANS LES GRANDS

Ce qui saute aux yeux à la découverte des ateliers dégustation, c’est le soin apporté à la décoration des tables. Et pour cause, « la vue est aussi importante que le goût et l’odorat pour apprécier un plat. Remercions Anne Diliz, coordinatrice du temps méridien à l’école du Petit Prince pour s’être décarcassée », a insisté la chef de projet.

Au cœur de ces trois ateliers de dégustation ? Trois produits locaux, sains, accessibles et de saison, souvent mal-aimés pour certains d’entre eux : le chou-fleur, le pois chiche et l’ingrédient mystère… la carotte ! Trois produits avec lesquels la brigade de la cuisine municipale a confectionné des bases culinaires, déclinées en différentes couleurs, saveurs et textures par Anne Dilis.

Les habitants participants se sont très vite pris au jeu de la dégustation. « C’est bien simple, ils ont tout goûté ! », a rapporté Anne Dupont. Cuits, grillés, crus, en semoule, en velouté, nos trois aliments stars de la matinée se sont présentés sous différentes formes avec comme seule consigne donnée aux goûteurs : se concentrer sur le goût et ses propres sensations et tenter de définir ces derniers par des mots. 

Alors qu’il ne partait pas gagnant, le chou-fleur cru en taboulé a mis tout le monde d’accord. Mais la surprise est quand même venue du dernier atelier et de son ingrédient mystère animé par Julia Le Coq, habitante de la commune particulièrement sensible à l’éducation au goût. La dégustation à l’aveugle de la carotte a démontré aux participants à quel point la forme peut influencer le goût. « Râpées, en rondelles ou en bâtonnets, personne n’a reconnu la carotte dans les trois propositions goûtées successivement ! », s’est étonnée Anne Diliz. Varier les coupes permettrait donc de casser la monotonie en cuisine.

Emballés par cette première Fabrik-à-PAT, les habitants présents sont repartis avec les recettes des différentes dégustations réalisées et une liste de titres d’ouvrages disponibles à la Médiathèque. Chacun a également annoncé aux autres son prochain « petit pas » pour tendre vers une alimentation plus durable comme réintégrer le chou-fleur (en semoule !) dans son alimentation, participer à un groupement d’achat de producteurs, réutiliser les épluchures ou encore élargir son potager.

L’objectif de l’atelier dégustation ? Se concentrer sur le goût et ses propres sensations et tenter de définir ces derniers par des mots.

Qu’y a t-il dans ces ramequins ? Mystère ! (La réponse est dans l’article 😉

La suite ?
La prochaine Fabrik-à-PAT se focalisera sur l’augmentation de l’offre en produits locaux et durables. La date et le lieu seront communiqués ultérieurement dans le bulletin d’information municipal et le site web de la mairie.

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}   Publié le 18 février 2022  |  Modifié le 04 mars 2022  Crédit photo : Mairie de Plouguerneau